Madame
Le CVS Constitution, premier des trois navires de la classe CVN-21 (également appelée classe Constitution), est entré en service actif en ce jour. Cet évènement marque enfin le renouveau de la Navy qui a longtemps été laissée pour compte jusqu'à ne même pas intervenir lors de la récente crise aurinéenne.
Selon un rapport du Département de la Défense du Commonwealth de décembre 2011, le coût combiné des trois porte-avions prévus à cette date est de 42,5 milliards de livres. Le coût de 12,3 milliards pour le premier navire prévu à cette date, en hausse de 18 % en quatre ans, inclut 3,7 milliards pour la recherche et développement.
D'un déplacement de 112.000 tonnes, il peut embarquer une escadre aérienne d'au moins soixante avions et 10 à 12 drones (à la fin des années 2000, on prévoyait des drones de combat dans le cadre du Unmanned Carrier-Launched Airborne Surveillance and Strike mais le programme a changé en 2016 et leur rôle dans les années 2020 sera le ravitaillement en vol et la surveillance).
Le CVS Constitution (à l'avant) et son prédécesseur, le CVS Equinox (à l'arrière)
Les principales innovations techniques prévues sur ces porte-avions concernent la propulsion nucléaire navale. Les réacteurs nucléaires installés à bord, deux A1B de 300 MW chacun, produisent deux fois et demi plus d'électricité que les A3W de génération précédente avec une durée de vie égale à celle du porte-avions. De nouvelles chaufferies, plus puissantes, seront conçues pour durer trente ans, ce qui évitera les périodes de rechargement des cœurs, longues périodes où les navires sont immobilisés.
L'installation de catapultes magnétiques (système EMALS : Electromagnetic Aircraft Launch System dont la puissance est assuré par 12 générateurs pouvant délivrer jusqu’à 60 mégajoules d’électricité, et 60 mégawatts maximum pendant 3 secondes) permet une impressionant augmentation du nombre d'avions régulièrement lancés, ou le taux de sortie, à 160 par jour sur les Constitution au lieu de 120 par jour sur la classe Equinox. Une importante automatisation des systèmes permet également de réduire leur équipage.
Il dispose d'un blindage électromagnétique surnommé DAPS (Dynamic Armor Protection System). Le principe est de munir un navire d’un blindage creux dans lequel circule une énorme charge électromagnétique. Le jet de plasma issu de l’impact d’un projectile à charge creuse perçant la paroi externe du blindage est alors neutralisé par le champ électromagnétique, garantissant ainsi l’intégrité de la paroi intérieure du blindage. Le Defense Advanced Research Projects Agency a lancé ce programme en 2003.
Selon une estimation de 2012, chaque navire de la classe Constitution coûterait en tout 27 milliards de Livres pour sa construction ainsi que son exploitation et son entretien pendant 50 ans, 5 milliards de Livres de moins que ses prédécesseurs de la classe Equinox, même après la hausse des coûts. Cette classe de navires sera là « 94 ans » selon le contre-amiral Thomas Moore, qui dirige les programmes de porte-avions de la Navy.
Le CVS Constitution au milieu de l'océan Antarctique
La moitié des économies proviendra de modifications de conception et de la technologie qui permettront de réduire le nombre de marins nécessaires. Les porte-avions Constitution sont prévus pour accueillir 4660 personnes, en baisse par rapport au 5922 des Equinox. La Marine tente de réduire les heures de travail de 53 millions sur le premier navire à 40 millions ou moins pour le troisième.
En 2015, on a indiqué que le coût de ces navires avait encore augmenté et que ces composants innovants étaient sujets à des problèmes techniques avec des taux d'échecs largement supérieurs aux prévisions.
L’entrée en service du Constitution en a étonné plus d’un, elle s’effectue avec de nombreux mois d’avance sur le planning initial, pour un navire qui n’a connu que des retards lors de sa conception et de sa construction. L’embarquement de la flotte aérienne dans le plus grand des secrets ainsi que de curieuse manœuvre de l’armée de terre dans les environs de la base navale où le navire est rattaché ne font qu’accroitre le sentiment de mystère qui gravite autour du Constitution.
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