Histoire du pays République d'Harada
Lluís Sansabria, officier lors des évènements.
La Nuit de sang est le nom donné aux évènements survenus dans la nuit du 2 au 3 novembre 1930, ou plusieurs membres du gouvernement, députés de tous bords politiques, assistants parlementaires sont tués ou enlevés par des groupuscules nationalistes, exigeant la fin du parlementarisme en Harada.
Cet événement ne fait partie d'aucune catégorie.
Selon les historiens, c'est un des évènements précurseurs de la fin de l'État de l'Harada, la monarchie parlementaire en vigueur à cette époque, et à l'avènement de la République de Túrias, à la suite du Coup d'État de 1934.
En 1925, l'Harada entame un tournant dans sa politique intérieure. Pour la première fois, les républicains sont arrivés en tête des élections législatives mais une coalition de groupes politiques de différents parviennent tout de même à former un gouvernement.
Dans le même temps, l'État de l'Harada comme régime politique était contesté par de nombreux groupes nationalistes qui voyaient dans le parlementarisme une source de faiblesse et d'inefficacité. Le pays était également marqué par le début une crise économique profonde, dû à l'endettement de l'état, qui a entrainé de sévères coupes budgétaires.
Plusieurs dizaines d'individus extrémistes infiltrent plusieurs annexes des bâtiment gouvernementaux. Les services de renseignement avaient intercepté des communications suspectes, mais la nature exacte et l'ampleur de la menace restaient floues.
Vers 22h00, des mouvements inhabituels sont observés autour de certains quartiers institutionnels de la capitale. Des véhicules non identifiés circulent près des résidences des députés. La Garde Royale, sur le qui-vive, tentent de vérifier ces anomalies, mais sans succès immédiat.
Aux alentours de minuit, les premières attaques éclatent. Des explosions retentissent simultanément dans plusieurs quartiers de Túrias, ciblant des résidences privées, le Congrès des Députés ainsi que le siège du Conseil des Ministres. Les assaillants occupent les bâtiments et font des otages.
La résidence du Président du Conseil des Ministres est envahie. Les gardes du corps sont rapidement neutralisés et le Président du Conseil est enlevé. Dans un autre quartier, la résidence du président du Congrès des Députés est attaquée. Les assaillants y pénètrent de force, tuant tous ceux qui se trouvent sur leur chemin, y compris le Président du Congrès des Députés.
Deux heures plus tard, les forces de sécurité commencent à réagir à la suite d'alertes venant de toute la ville. Des barrages routiers sont installés, mais les assaillants semblent anticiper chaque mouvement des autorités.
A trois heures du matin, le Roi, qui est le chef suprême des forces armées, décide le déploiement des forces armées pour sécuriser les principaux bâtiments gouvernementaux. Cependant, les nationalistes parviennent à éviter les patrouilles grâce à des infiltrés et continuent leur série d'attaques meurtrières. Le Congrès des Députés sera également incendié après les nombreuses attaques que le bâtiment a subi. Les députés habitant non loin des lieux sont kidnappés.
Les assaillants ciblent le palais de justice et l'Hôtel de Ville de Túrias, causant des destructions importantes. Les documents officiels sont brûlés.
C'est à partir de cinq heure du matin que la situation bascule en faveur des forces de l'ordre. La résistance des forces de l'ordre commence à se faire sentir. Quelques assaillants sont capturés ou abattus, mais le coût en vies humaines parmi les forces de sécurité est élevé.
À l'aube, vers huit heures du matin, les autorités parviennent à reprendre le contrôle de la situation. Les forces armées ainsi que la Garde Royale, désormais mieux organisées, lancent des opérations de nettoyage pour neutraliser les derniers assaillants et sécuriser les zones clés. Une partie des otages seront retrouvées, d'autres seront toujours portées disparues.
Au terme de cette nuit, le bilan est lourd : plus de 75 morts parmi les députés, leurs assistants et les forces de sécurité, 36 personnes sont toujours portées disparues plus d'une semaine après l'attaque. Une quinzaine de personnalités politiques ont été enlevées, laissant le gouvernement décapité.
Un état d'urgence est immédiatement décrété. Les forces de sécurité reçoivent des pouvoirs élargis pour arrêter et interroger les suspects. Les Pouvoirs Exceptionnels sont instaurés par le Roi dans la capitale, et des couvre-feu sont instaurés dans d'autres villes du pays.
Les activités gouvernementales reprennent progressivement. Un gouvernement d'urgence nationale est formé pour remplacer les membres disparus ou capturés, et des mesures de sécurité renforcées sont mises en place dans tous les bâtiments officiels. Les éléections suivante ont lieu le 17 janvier 1931, donnant une majorité très importante aux républicains. Mais l'instabilité politique se profilait au fil des semaines. La durée moyenne d'un gouvernement en place était de seize jours, en raison de désaccords constants entre les membres de la coalition républicaine.